samedi 10 novembre 2007

Femmes au pouvoir.

Y’a comme un parfum de femme dans l’air. J’ouvre une parenthèse (Celles qui n’auraient pas vu le film de Dino Risi avec Vittorio Gassman et Agostina Belli doivent aller derechef se le procurer en DVD). Parenthèse refermée.
En une semaine, hormis Sarkozy sur tous les fronts, j’ai eu le sentiment que certaines femmes prenaient de l’importance.
Cristina Fernández de Kirchner élue présidente de l’Argentine pour le meilleur ou pour le pire.
Michelle Bachelet, socialiste, et présidente du Chili, remise en lumière par l’élection de sa voisine.
Hillary Clinton qui semble tenir la corde pour représenter les Démocrates aux élections présidentielles américaines dans un an pile.
Bénazir Bhutto, revenue chez elle au Pakistan dans un bain de foule et de sang. Elle a décidé de tenir tête à Pervez Musharraf qui vient de décréter l’état d’urgence.
Aung San Suu Kyi, cheffe de l’opposition birmane qui vient, pour la première fois depuis 2004, de rencontrer les membres de la direction de son parti. Elle estime envisageable une réconciliation entre la junte militaire au pouvoir et le peuple.
Et puis chez nous, deux femmes qui développent leur notoriété plus que n’importe quel autre ministre de sexe masculin.
A ma droite, Rachida Dati, qui peine à faire accepter sa réforme de la carte judiciaire. Dans son propre camp, les schizophrènes de l’UMP veulent la réforme mais pas dans leur circonscription.
Et à ma droite, Christine Lagarde qui, au Ministère de l’économie et des finances, tente de suivre le rythme Sarkozy et se faire croire que les heures sup détaxées ça marche.
Et si Rachida, que l’on voit partout, de New-York à Rabat derrière le petit Nicolas, devenait bientôt première dame ?






Il y a 10 ans
Lundi, 10 novembre 1997.
Bal tragique à Colombey: un mort.

C’était il y vingt-sept ans. Hara Kiri ou Charlie Hebdo avait trouvé ce titre pour annoncer la mort du Général de Gaulle. Peu de temps avant, un dancing, où ne se trouvait malheureusement pas Travolta, avait brûlé faisant ainsi la une des gazettes. Les numéros du journal satirique avaient été saisis, prouvant ainsi la grande jovialité de l’entourage du géant à la croix de Lorraine.
Notre Général-Président avait donc fini par casser sa pipe. Certains pensaient que l’ère militaro-paternaliste avait vécu et qu’on pouvait jeter les uniformes aux orties. D’ailleurs, avec le recul, ça ne vous semble pas ahurissant de penser que pendant plus de dix ans nous fûmes gouvernés par un bonhomme (grand?) n’hésitant pas à faire briller ses galons pour toutes les cérémonies officielles? Quels sont les régimes où l’on voit les numéros un parader en uniforme, sinon les dictatures?
Un sondage IFOP est sorti ces jours-ci pour savoir qui était, à l’heure actuelle, la personne la mieux placée pour incarner le gaullisme.
Mitterrand étant mort il y a presque deux ans, c’est Chirac, docteur es-dissolution, qui remporte le pompon. Seguin, président du RPR, n’obtient que 13% des suffrages, contre 35% à son ami Chirac. Ce qui peut vouloir dire deux choses: la première c’est que deux-tiers des Français ne voit pas Jacques en digne successeur de Charles. La deuxième c’est que le gaullisme a vécu et que tout le monde s’en fout.
Dans sa préretraite élyséenne, notre Corrézien président devrait demander aux R.G. de lui fournir un exemplaire de ce numéro d’Hara-Kiri ou de Charlie Hebdo qui devait être si drôle. Les occasions de se fendre la gueule en buvant une bonne bière sont trop rares de nos jours.

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