lundi 12 novembre 2007

Catch.

A ma droite, dans son costume de Zorro trop grand pour lui, l’homme qui voyage plus vite que son ombre, l’homme qui réforme à la vitesse de la lumière. Celui qui est prêt à faire le coup de poing avec n’importe quel pêcheur du Finistère sud. L’homme aux multiples combat politique qui dès son plus jeune âge a battu de vieux grognard. L’homme qui veut combattre plus pour gagner plus. J’ai nommé, l’omnipotent, l’omniscient, l’omniprésent : Nicolas – The little bulldog – Saaaaarrrrkooooozzzyyyyyyy !
A ma gauche, avec sa coupe de cheveux façon Stone (tendance Charden, pas Rolling), avec sa faucille et son marteau en bandoulière, celui qui a déjà fait tomber plus d’un ministre, celui qui par un simple poing brandi terrorise les élites et les patrons. L’homme qui sur sa seule force pure peut vous péter une grève qui dure sans vraiment savoir pourquoi. J’ai nommé, le poil à gratter, le casse couille, le fils à pénible, le défenseur des avantages acquis : Bernard – the invincible – Thiiiiiibaaaaauuuuult !
Le combat va commencer, bombant le torse et autre chose dans leur costume de super héros en lycra moule-bite, nos deux catcheurs montrent les dents.
Ne vous inquiétez pas. Dans la coulisse, avant de monter sur le ring, les négociations sont allées bon train. A toi la clé de bras, a moi le coup de la corde à linge. A moi l’atemi directement sur la mâchoire, à toi le coup de l’étranglement.
Personne n’y perdra de dent. Personne ne perdra la face. Chacun jouera les bons vieux rôles de l’Ange Blanc, du Bourreau de Béthune, du Petit Price ou de Ben Chemoul.
Les gogos usagers, dans les tribunes et demain sur les quais, n’y voient goutte. La supercherie dure depuis une certaine réunion rue de Grenelle en 1968.
Mais en ce temps là, les rencontres de catch même arrangées, me faisait rire, surtout celles commentées par Roger Couderc en direct de la salle Wagram.





Il y a 10 ans
Mercredi, 12 novembre 1997.
Inch Allah!

Une journée pour l’Algérie c’est bien. Mais que faire de mieux que cette forte mobilisation pour que cesse ce cauchemar quotidien?
Pas grand chose d’autre malheureusement. Le gouvernement français a donné son accord pour cette journée d’action et se fait bien sûr taper sur les doigts par Zéroual & Co. Motif invoqué: ingérence.
Au journal de 20 heures cette info a fait à tout casser quinze secondes. A quoi ça sert d’aller se cailler les miches dans les rues de Paris pour la bonne cause si les rédactions des JT laissent tomber les défenseurs de la démocratie aussi rapidement?
Ce serait plus facile de maintenir la pression si des millions de téléspectateurs étaient mobilisés chaque jour. Souvenons-nous des otages français du Liban. Pendant cette période le journal de la deuxième chaîne commençait toujours en égrenant le nombre de jours de détention des otages (journalistes eux-mêmes au demeurant).
Il faut que l’on sache pourquoi les massacres continuent, même jusque dans les villes de garnison. Comme si des familles se faisaient égorger à Mourmelon sans que l’armée bouge la plus petite baïonnette.
Le monde est aujourd’hui au bord d’une contradiction abyssale. Les frontières du commerce international s’ouvrent à tout-va quand les portes des droits de l’homme se referment comme des grilles de prison dans ces pays où les cadavres n’empêchent pas les dictateurs commerçants de compter leurs dollars.

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