mardi 20 novembre 2007

C'est la luette finale.

700 000 selon les syndicats. 350 000 selon la police. La bonne règle de la division par deux aurait peut-être fait marrer Georges Marchais dont on « célèbre » en catimini, le dixième anniversaire de sa mort (voir ci-dessous).
Au fond de la gorge des manifestants, la luette, ce petit appendice qui sert à réguler la respiration et la déglutition, ne servira peut-être bientôt plus à rien.
Crier, s’époumoner dans l’air froid d’octobre ou de novembre, à quoi bon puisque les états-majors des deux camps se sont déjà causé et sont déjà sortis de la grève alors que vous aviez juste l’impression d’y entrer.
Avaler les décisions validées par ces mêmes deux camps est donc chose obligatoire, même si le goût reste amer.
La luette était hier un minuscule punching-ball où les revendications rebondissaient quand les mesures avaient du mal à passer. Aujourd’hui, au fond de la bouche, la luette n’est plus qu’une porte de saloon où s’éteint le cri de la rue.


Il y a 10 ans
Jeudi, 20 novembre 1997.
Registre de condoléances.

Jojo le coco est enterré dans son jardin,
Le dernier des dinosaures n’est pas enterré au cimetière des éléphants.
Le guignol de l’info annule ses prochaines représentations.
Fête de l’Huma, une merguez avariée, un mort.
L’homme de la rénovation laisse le parti communiste orphelin.
Bon débarras.
Qui va maintenant nous faire marrer?
Trois fois moins d’électeurs en vingt-deux ans, est-ce une catastrophe ou est-ce que ce sont les meilleurs qui sont restés?
Il n’avait pas fait l’ENA, lui!
Globalement négatif.
Mes amitiés à Staline, Brejnev, Mao et Ceausescu.
Mes amitiés à Aragon.
C’est la lutte finale...

Sur ce cahier des charges et décharges vous pouvez vous aussi rajouter une ligne pour Georges Marchais, mort et enterré ce jour à Champigny (Val de Marne).

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