jeudi 22 novembre 2007

Jack et Michael.

Ce soir c’est le dilemme, le cas de conscience, l’insondable angoisse de la téléspectatrice devant sont petit écran.
Quand il faut choisir entre la poire et le fromage, Roux et Combaluzier, les blettes ou les salsifis.
Ce soir à 20H50 sur M6 passe le dernier épisode de la deuxième saison de Prison Break ; au même moment sur Canal+ commence la saison 6 de 24 heures chrono.
A ma gauche, le beau ténébreux Wentworth Miller qui incarne Michael Scofield, le jeune frère tatoué jusqu’au cou venu sauver son aîné du couloir de la mort.
A ma droite, l’impassible Kiefer Sutherland qui joue à la perfection le rôle de Jack Bauer, agent spécial américain, capable, en un tour de cadran de sauver les Etats-Unis des pires emmerdes.
Ce soir, fin du repas à 20H45. M6 en direct et Canal + enregistré.
Ce sera Jack et Michael.
Ça peut sembler futile et dérisoire au regard de tout ce que je peux raconter par ailleurs, mais ces séries sont tellement bien faites que l’on se laisse prendre au jeu du rythme et des quelques invraisemblances. En trente ans je suis passée d’Angélique marquise des anges à une cours de prison sordide et à des attentats en séries sur le sol américain.
Les contes de fée du troisième millénaire sans doute...


23H30 : Michael est vraiment dans la merde. C’est son frère qui va devoir maintenant le sauver. A côté de la prison panaméenne dans laquelle il a atterri, le pénitencier de Fox River est un Club Med. Tandis que Jack, légèrement fatigué par deux ans de détention en Chine où il n’a pas ouvert la bouche, est reparti à cent à l’heure. Quoiqu’un peu diminué, il a tout de même, au bout de 40 minute, bouffé la carotide d’un terroriste pour se sauver d’une mort certaine.
C’est reparti !!!



Il y a 10 ans
Samedi, 22 novembre 1997.
Renvoi.

Envie de vomir. La gueule de bois du dégoût. Comme une overdose de démocratie. L’effet pervers de la liberté d’expression.
Je vous avais donné rendez-vous à cette date pour le procès de l’ignoble vermine qu’est Le Pen, le leader des fronts « bas ».
Poursuivi pour « violences en réunion » et « injures publiques », contre Annette Peulvast-Bergeal durant la campagne des législatives en mai dernier, le « peine-à-voter » du front, a vu son procès repoussé au 19 février prochain.
Pourquoi? Je n’en sais foutre rien.
Le malotru n’a même pas eu besoin de repasser son costard de premier communiant, pour faire bonne impression.
Sans rire, vraiment sans rire, parti comme c’est parti, ce renvoi est une incitation véritable à la haine de la République.
Je sais que la justice manque cruellement de moyens. Mais est-ce une raison pour laisser cet immondice politique parader à l’air libre?
A ce rythme là, les voleurs d’oranges, chers à Bécaud, devraient pouvoir s’enfuir tranquilles.
Imaginez Chirac recevant un crochet de l’extrême droite de Le Pen au cours d’une classique visite de marché, pendant une campagne électorale. Pensez-vous que cette histoire aurait traîné en longueur durant les mornes langueurs d’automne?
Non. Annette Peulvast-Bergeal n’est qu’une femme défendant la République et ses vertus contre un ogre fascisant.
Pourquoi messieurs Chirac et Jospin ne s’émeuvent pas publiquement de cette ignominie?
Les petites phrases qu’ils s’envoient à fleuret moucheté sur la politique économique de l’un et sur la tactique électorale de l’autre sont ridicules.
C’est une autre forme de cohabitation qui risque, à force de silence et de manque de moyens juridiques, d’exploser en vol. Celle du peuple avec la démocratie.

Aucun commentaire: