mercredi 5 septembre 2007

De la place à Vendôme.

Le turnover au ministère de la justice, Place Vendôme, est impressionnant.
Le 9 juillet je vous parlais de Michel Dobkine, directeur de cabinet, qui avait démissionné pour « convenance personnelle », très peu de temps après la prise de fonction de Rachida Dati.
Hier ce sont deux autres membres du cabinet qui ont jeté l’éponge. L’un, Jacques Carrère, sera chargé d’une mission et l’autre, Valérie Bonnard, a été priée du jour au lendemain de ne plus remettre les pieds à son bureau.
La garde des sceaux fait régner la terreur dans son ministère. On ne sait si cette main de fer est là pour faire vraiment avancer les dossiers ou si cette attitude cache un manque de maîtrise de ces mêmes dossiers ?
Non seulement Madame Dati se met à dos les membres de son cabinet mais en plus la magistrature dans son ensemble ne la porte par dans son cœur. Elle a laissé entendre (si on sait lire entre les lignes) que la justice devait être rendue au nom de Nicolas Sarkozy.
Patrick Gérard, le directeur de cabinet nommé après le départ de Michel Dobkine, tient le coup. Mais on s’en doutait tant son expérience politique est grande.
Mais alors, si des places se libèrent, pourquoi ne pas en profiter pour désengorger les prisons, où la population carcérale dépasse de 20% les places disponibles. Il y aurait bien parmi les 64000 prisonniers actuels de bons conseillers aillant « l’expérience terrain » et qui se contenteraient de quelques mètres carrés bien placés pour assurer leur reconversion.
Les joailliers de la Place Vendôme verraient-ils toutefois d’un bon œil cette belle tentative de réinsertion ?




Il y a 10 ans
Vendredi, 5 septembre 1997.
Et les Athéniens atteignirent ...

... leur rêve de voir les Jeux Olympiques de l’ère moderne revenir dans leur ville après cent huit ans.
Quand, en 1989 les « sages » du Comité International Olympique eurent à choisir entre Atlanta et Athènes pour l’attribution des J.O. du Centenaire, chacun pensait, que la Grèce, pays du renouveau des Jeux en 1896 allait avoir l’honneur de les organiser cent ans après.
Contrairement aux prévisions, la sagesse de ces presque centenaires du C.I.O. fit pencher la balance en faveur de la ville natale de Coca Cola. Entre la boisson gazeuse et le Parthénon les Jeux retournaient au States à peine douze ans après s’être installés à Los Angeles.
Une gifle à l’histoire et une insulte à la morale sportive.
Quand on sait aujourd’hui ce qu’il reste des J.O. à Atlanta: un stade olympique démoli et réaménagé en terrain de base-ball, une organisation déplorable, un système informatique foireux ... Sans compter le souvenir vague qui reste dans l’esprit des Géorgiens comme après le passage du cirque Barnum. Si ce n’est l’attentat à la bombe perpétré dans le parc du centenaire aménagé en fête à Neuneu à la gloire des sponsors.
Parce qu’ils avaient sans doute beaucoup à se faire pardonner, les membres de cette désormais richissime congrégation fondée par Pierre de Coubertin, ont donné à Athènes le cadeau qu’elle avait commandé pour son Noël d’il y a huit ans.
Justice est donc rendue. C’est tant mieux pour la beauté du sport. Mais ça ne m’empêche pas de penser qu’à la première occasion le C.I.O. serait prêt à vendre ce dernier rassemblement pacifique et fraternel à n’importe qui pour quelques dollars de plus.

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