samedi 29 septembre 2007

Pyramide

Journée mondiale contre les mines anti-personnelles. Des pyramides de chaussures vont être élevées pour signifier les atroces mutilations qui touchent surtout femmes et enfants dans des pays en guerre.
Bis repetita. Il y a dix ans déjà je vous l’avais raconté et encore il y a peu en hommage à Lady Diana Spencer, ardente militante pour cette cause.
Voici mon petit film de pub. Puisse-t-il un jour passer à 20H30 sur TF1 pendant que toute la famille sauce son assiette en attendant la météo.

La première scène se passe au pied du clocher d’un charmant petit village français. C’est jour de marché. Nous suivons une jeune femme qui s’arrête chez le marchand des quatre saisons pour y remplir son panier. La jeune femme s’éloigne dans une ruelle déserte qui monte vers le haut du village. Au moment où la caméra quitte la jeune femme, celle-ci saute sur une mine dans un fracas épouvantable.
La deuxième scène a pour décor une clairière. Assis en tailleur les élèves d’une classe écoutent religieusement la maîtresse faire un cours sur la vie des papillons. En une seconde le visage de l’institutrice change, elle est inquiète. Il manque un élève. Elle l’appelle et les autres enfants font porte-voix avec leurs mains. A la lisière de la clairière et des bois l’enfant « buissonnier » est là, il chasse un papillon. Tout le monde est rassuré. Mais soudain, alors qu’il va toucher des doigts l’insecte, l’enfant saute sur une mine.
La troisième scène se passe dans un hypermarché. Un homme remplit son chariot en suivant bien consciencieusement la liste qu’il tient dans ses mains. Il a oublié quelque chose. Il rebrousse chemin et s’arrête devant le rayon des eaux minérales. Il ne reste plus qu’un pack de six bouteilles mais qui est resté au fond du rayon. Il se penche et s’avance accroupi quand, en un éclair, une mine explose sous ses pieds.

L’enfant estropié est maintenant assis sur un banc de pierre, il n’a pas de prothèse. La jeune femme est assise dans un fauteuil roulant. Elle jette un bouquet de fleurs sur un cercueil.
Sur ces images, une voix dit:
« Toutes les vingt minutes les mines antipersonnel font une victime dans le monde. Depuis vingt ans ce sont plus de 200 000 personnes qui ont dû être amputées à cause de ces armes fabriquées en Russie, en Irak, en Chine ou ailleurs qui explosent souvent bien après la fin des conflits. Des hommes mais surtout des femmes et des enfants sont touchés en allant travailler, chercher de l’eau ou tout simplement en voulant jouer. Aujourd’hui encore il y a 110 millions de mines antipersonnel qui sont disséminées dans soixante-quatre pays. Si les dirigeants de ce monde ne font rien c’est l’équivalent de la population française qui, au mieux, ne pourrait marcher que sur une seule jambe. Alors aidez Handicap International à déminer les zones sensibles et à donner à chaque victime une prothèse. »
HANDICAP INTERNATIONAL CCP N° 0000000000.





Il y a 10 ans
Lundi, 29 septembre 1997
Le bonheur est au bord du pré.

Se retrouver par hasard, au cours d’une promenade bucolique, au bord d’un terrain de football et c’est, par bouffées, que les souvenirs d’enfance remontent à la surface. Comme les odeurs d’herbe coupée et d’embrocation du temps où j’allais, avec mon frère, voir mon père jouer le dimanche après-midi. On regardait un petit peu le match en faisant les acrobates sur la main courante. En fait on passait le temps de la rencontre à jouer au foot avec d’autres en attendant que le match se termine pour pouvoir se mettre dans les vrais buts à la place du goal. J’étais la seule fille, et à l’époque ça faisait marrer les garçons.
Le football était dominical et local. Il avait la saveur de l’insouciance et des querelles de clocher. Un peu comme le rugby.
Depuis la télé est passée par là. Mais que ces fins de week-end étaient joyeux quand, en rentrant à la maison, on ne savait même plus qui, des deux équipes, avait gagné.
Hier, la semaine s’est terminée sur une belle note d’optimisme nostalgique.
Que nous prépare le monde et ses horreurs dans les prochains jours, si loin de ce carré de verdure et de bonheur?

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