jeudi 6 septembre 2007

Diva, embryon et Waterloo

Pavarotti vient de mourir. La voix qui allumait les étoiles s’est éteinte. Et si nous retournions à Montepulciano boire une bouteille de Nibbiano en son honneur. Et sur la terrasse du bar à vin « E lucevan le stelle » l’écouter chanter la Tosca.
Voir chronique du 5 août 2007
http://www.youtube.com/watch?v=4mX7ugJ5NM8

Le Vatican s’émeut de recherches effectuées par des savants anglais sur des embryons mi-animaux, mi-humains. Ces recherches sont encadrées et ont été validées par une commission de sages. Elles doivent servir à mieux comprendre la dégénérescence de certaines cellules pour mieux soigner et qui sait guérir une maladie comme l’Alzheimer. Le pape s’indigne de l’horreur de telles pratiques scientifiques. De tout temps l’église a rejeté les découvertes qui pouvaient nuire à son dogme. Dites-moi, cher Benoit XVI, si l’embryon est la vie, vous viendrez me donner un coup de main quand il faudra ramener les embryons du square en poussette.

L’Eurostar vient de battre le record de liaison entre Paris et Londres. Deux heures et trois minutes. Et ce n’est pas le plus formidable. Selon moi, l’exploit réside dans le fait que nous n’arriverons plus à Londres en gare de Waterloo mais à Saint-Pancras. Serait-ce la fin de l’arrogance anglaise ?



Il y a 10 ans
Samedi, 6 septembre 1997
Too much.

Quatre heures de retransmission non stop à la fois sur TF1 et sur France 2, l’enterrement de Lady Diana Spencer a trusté les antennes du monde entier ce matin. Mieux que Winston Churchill en son temps. De quoi capituler devant ce manque de discernement journalistique. Les commentaires lacrymaux des nouveaux « Léon Zitrone » de l’enterrement en kit et en grande pompe ne font pas honneur au métier de journaliste. Cette télé semble fabriquée aujourd’hui sur le même moule que celui des magazines à sensation décriés et jetés aux orties par ces « bien-pensants » hommes-troncs de la messe de 10H00 et du 20 heures.
Que le personnage de Lady Di soit un exemple à travers son action pour les malades et les défavorisés, OK, mais de là à en faire une sainte lors d’une messe planétaire, de là à faire de ce doux visage une icône, pas d’accord. A ce rythme, l’abbé Pierre sera enterré en direct sur Mars et Mère Térésa qui vient de mourir à Calcutta fera venir les prélats des autres galaxies à ses funérailles.


A 10H15 ce matin à Argenteuil il y avait un autre enterrement. Celui d’une mère modèle. Celui d’une femme qui avait un mari, un fils et deux petits enfants que je connais bien. Les larmes en mondovision sont-elles plus salées que sur les bancs d’une église de la banlieue parisienne?

Aucun commentaire: