mardi 11 septembre 2007

Deux p'tites tours et puis s'en vont.

Faut pas se moquer Madame Placard. C’est pas drôle. Les cadres sup qui se jettent par la fenêtre, les pompiers qui meurent. C’est encore dans toutes les mémoires comme le film avec Steve Mc Queen dans une tour en flamme.
Mais aujourd’hui, la « commmémo » frise l’indécence. Quand on pense que George W Bush est parti se battre en Irak soit disant parce que Saddam Hussein y cachait des armes de destruction massives et que son pays était un camp retranché d’Al-Qaida.
Rudolph Giuliani, Maire de New-York à l’époque veut encore nous faire couler de chaudes larmes alors que les pompiers survivants souffrent tous de graves problèmes pulmonaires à cause du matériel déficient de protection.
Cet homme promet, s’il est élu président des USA, de mettre encore plus de moyen pour défendre les valeurs de l’Amérique dans le monde.
Avec Ben Laden qui nous fait son deuxième tour en vidéo en deux jours et un ex-maire de la ville symbole des Etats-Unis qui fait sa communication sur les débris du Ground Zero et qui veut nous faire du Bush à Bush, on n’est pas couché.




Il y a 10 ans
Jeudi, 11 septembre 1997
On est au calme.

Personne à gauche, personne à droite, ni devant, ni derrière. Je suis peinarde, enfin seule.
Les émules du Pape ont rendu leur terrain de jeu aux chevaux de Longchamp. Les pèlerins et leurs sandales sont sur le chemin de Calcutta et les pleureuses du Lady Di-manche ont rangé leurs mouchoirs.
Un peu de sérénité pour se dire que personne n’est parfait. Qu’après l’heure des louanges il est peut-être sain de ne pas se laisser emporter par cette vague de béatitude post-mortem.
Mère Teresa grande combattante de la misère humaine était aussi très virulente quand il s’agissait de se battre contre l’IVG et les moyens de contraception qui sauvent pourtant des milliers de femmes de la détresse et de la misère morale.
Bien sûr il y a le dogme mais quand on partage cette vie de malheurs avec ces laissés-pour-compte, je me demande si la lumière des justes ne doit pas naître de la vie réelle même dans ce qu’elle a de plus sordide.

Ici tout le monde dort, le silence serait presque pur s’il n’y avait le souffle de l’ordinateur et le cliquetis des touches du clavier. Avant d’éteindre cette lucarne à mémoire et avant de retrouver mon oreiller préféré, je me demande pourquoi le monde se fabrique aujourd’hui de telles stars?
Entre le pieux et le sucré, j’ai du mal à me trouver une idole. Avant, il y avait le Che, John Lennon, Coluche ou Cohn Bendit. Je souhaite au dernier de mourir le plus tard possible dans son lit. Quand aux trois autres même si leur mort prématurée avait soulevé une grande émotion, nous étions loin des secousses de fortes amplitudes qui, sur l’échelle de Richter de l’affliction, ont secoué les Kleenex d’Angleterre et d’ailleurs.

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