jeudi 27 septembre 2007

To be or not to be European?

La compagnie aérienne British Airways a décidé d’acquérir un certain nombre d’avions pour renouveler sa flotte de longs courriers.
Trente six nouveau appareils dont vingt-quatre Boeing et douze Airbus.
Jusqu’à hier la compagnie britannique volait exclusivement sur des avions américains.
Beau geste donc vis-à-vis de l’avionneur européen qui récupère 33% su marché. Mais ce sont encore les USA qui devancent la vieille Europe de douze longueurs.
Les dirigeants de British Airways dénoncent l’idée d’avoir eu à subir des pressions politiques de la part des états constructeurs.
Si c’est vrai tant mieux.
Mais on voit bien que la vieille et encore perfide Albion a du mal à choisir entre ses voisins d’outre-manche et ceux de l’autre côté de l’Atlantique.
Que l’on se rassure, les anglais fidèles à eux-mêmes ont toutefois décidé que les avions seraient tous équipés de moteurs Rolls-Royce car dixit leur patron : « Ce sont les meilleurs ».
Manquerait plus que toutes ces belles machines volent à gauche.



PS : On entend par-ci par-là des rumeurs d’un rattachement prochain de la France à l’OTAN sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy. La tectonique gaullienne des plaques militaires serait en train de bouger.
To be or not to be american?





Il y a 10 ans
Samedi, 27 septembre 1997
La facture sociale.

Martine Aubry a tranché. Cette femme de tête, numéro deux du gouvernement, a-t-elle un cœur?
La lutte des femmes pour acquérir une certaine forme d’indépendance par le travail en prend un sacré coup derrière la calebasse. Son projet est de réduire de moitié l’AGED et de baisser le plafond des déductions fiscales liées à l’emploi d’une garde d’enfant à domicile (voir vendredi 19 septembre).
Combien de femmes ayant le statut de cadre dans le privé ont goûté à ces aides car elles leur permettaient non seulement de s’épanouir mais aussi de progresser dans leur job. Les horaires de crèches restent complètement inadaptés au rythme de travail de ces femmes qui, si elles se barrent comme des voleuses à six heures pile, ne vont pas faire long feu dans leur entreprise. La situation des femmes habitant Paris ou la banlieue est encore plus problématique quand on connait le temps passé sur le trajet boulot-dodo.
Combien de femmes qui étaient au chômage, ont retrouvé, grâce à ces aides financières un emploi stable, déclaré, ouvrant droit à la protection sociale?
Parmi les deux propositions suivantes quelle est celle que vous préférez Madame le Ministre?
Voir des femmes, qui se trouvaient, certes, dans la moyenne supérieure des revenus, s’arrêter de travailler pour redevenir « cadre au foyer » ou plus vulgairement « bobonne supérieure »?
Ou voir des femmes (souvent immigrées de la deuxième génération) licenciées par les bobonnes citées plus haut et en conséquence rater leur intégration dans notre société?
Certains diront qu’il n’y a pas de petites économies. Mais je continue à penser, comme Martine Aubry, paradoxalement, que des gisements d’emploi se trouvent dans ces jobs de proximité. Son plan ORSEC « emploi jeunes » en est la plus parfaite illustration.
Il serait dramatique que demain, 70000 foyers « nantis » licencient, faute de ressources, 70000 ex-chômeurs.
La lutte des classes a encore de beaux jours devant elle.

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