dimanche 30 septembre 2007

Un demi-million de dollars.

Une copine hier m’a annoncé le futur salaire de DSK au FMI. L’ancien candidat des primaires socialistes de novembre dernier en a parcouru du chemin depuis les estrades des meetings de province. A la tête du Fond Monétaire International il sera le fonctionnaire le mieux payé de Washington.
495 000 billets verts dans la pocket chaque année. Avec un contrat de cinq ans il va falloir que Madame Sinclair lui couse des doublures en béton.
Selon Wikipédia, le FMI est une institution internationale regroupant 185 pays, dont le rôle est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi et à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».

Faire reculer la pauvreté ...
Elle est pas mal celle-là.



Il y a 10 ans
Mardi, 30 septembre 1997.
J’irai à confesse mais dans cinquante cinq ans.

L’Episcopat français va demander pardon au peuple juif après une vie de silence amidonné par des siècles de haine entre ces deux peuples soi-disant élus de dieu.
Faute avouée est à moitié pardonnée dit la morale. Messieurs les curés, mes sœurs, Messieurs les évêques et « Monsieur » le pape, ce retard honteux n’honore pas l’habit que vous portez et le message de fraternité que vous avez pour mission de propager. Est-ce que les millions de victimes de la Shoah décideront de vous offrir leur demi-pardon? J’en doute.
Certains diront qu’il vaut mieux tard que jamais. Comme les banquiers suisses qui se sont fait tirer les oreilles et le portefeuille pour rendre l’argent volé aux juifs pendant la guerre.
Complices des nazis par cupidité, on peut à la rigueur le comprendre sans l’admettre. Mais complices par haine commune d’un peuple entier, ça jamais.
Il y eut sûrement des exceptions, des prêtres qui sauvèrent des juifs des rafles et de l’extermination future. Mais n’oublions pas qu’il y a quelques années à peine, Paul Touvier, criminel de guerre, fut protégé et caché par des prêtres et des moines.
Il y a de quoi trouver amer ce pardon du bout des lèvres, cette conscience à retardement. Car n’oublions jamais que ce geste est le fait uniquement de l’Eglise Catholique française. Rien, pas un mot de regret n’est venu du Vatican. Cela est d’autant plus troublant quand on sait que le chef de l’Eglise est né en Pologne où les catholiques sont parmi les plus antisémites de la planète et où des centaines de milliers de juifs furent exterminés à Auschwitz dans l’indifférence générale. Je rappelle que Karol Wojtyla avait vingt-quatre ans quand, à quelques dizaines de kilomètres de son lieu de naissance des trains bondés s’arrêtaient au terminus de la mort.
Que dire aussi de ces années de catéchisme antisémite qui ont perverti des générations de consciences. Que dire de ce message de « juif déicide » qui n’est pas encore effacé de la mémoire de certains. Cette plaie se refermera-t-elle un jour?
J’avais quelques trucs sur la conscience depuis ma dernière visite au confessionnal en 1972. Mais là je crois que je vais attendre une petite cinquantaine d’années pour aller m’abîmer les genoux dans cette petite cabane en bois qui sent, à plein nez, le péché de « non assistance à âmes en danger ».

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