lundi 7 mai 2007

18 Floréal an 1.

Ah ça ira, ça ira, ça ira...
Ça ira mieux demain ...
Pour la suite de la chanson on se retrouve demain.
Là, aujourd'hui pas le temps pour une rengaine ou un refrain.
Plus de voix.
En attendant le temps des cerises. Pour juin 2007 ou mai 2012.




Il y a 10 ans
Mercredi, 7 mai 1997
Faire son cinéma.

C’est aujourd’hui l’ouverture du 50ème Festival de Cannes. L’occasion pour quelques privilégiés d’aller croquer quelques petits fours au Martinez en racontant qu’ils ont causé à Bruce Willis. Je n’y suis pas et n’y serai jamais. Ce n’est ni de la rancoeur, ni de l’amertume mais ce que j’aurais aimé vivre c’est un Festival des années 50, où les stars semblaient accessibles, où le Palais n’était pas un bunker, où le barnum d’aujourd’hui n’avait pas encore monté son chapiteau.
Ma Croisette à moi va de l’immeuble à la gare en passant par le marché où les gloires locales se donnent rendez-vous. Au bistrot les petits fours ont fait place aux sandwiches rillettes et le champagne est remplacé par la Stella Artois pression. Mais ça n’empêche pas le jury des habitués d’avoir des idées bien arrêtées sur le 7ème art. A les écouter, les palmarès, qu’ils s’appellent Oscars, Césars, Lions ou Palmes ne les empêchent pas d’aimer ce qu’ils aiment et d’aller voir ce qu’il ont envie d’aller voir. Dans leur cinémathèque idéale on trouve des films qui feraient bizarre dans le décor pompeux du Festival. Les critiques de cinéma étant nettement plus vieux que ceux qui vont au cinéma, on se trouve devant une forme de fracture, si ce n’est un fossé séparant deux façons de « bien voir le cinoche ».
Mes amis du jury préfèrent qu’on leur parle de Jean Gabin, Bruce Willis, Gérard Depardieu, Silvester Stallone, Steven Spielberg, Christian Clavier, Luc Besson ou Quentin Tarentino plutôt que d’Emmanuelle Béart, Eric Rohmer, Jean-Pierre Léaud, Maurice Pialat, Fanny Ardant, Jacques Doillon ou Arielle Dombasle. Pour faire comme eux, j’ai rassemblé mes souvenirs afin de constituer mon propre palmarès et décerner mes Placards d’Or. Sachant qu’il reste douze jours avant la remise de la Palme d’Or 1997, Je vous livrerai chaque jour mon classemnt. Ces films, je les ai choisis et classés sur deux critères qui ne sont ni culturels, ni techniques. Car choisir c’est trancher, éliminer, ce qui n’est pas une mince affaire si l’on estime à 4000 films à raison de deux à trois films par semaine (rediffusions comprises) le nombre de séances (télé + salles) qui remplissent 30 ans de cinéphilie. Alors je n’ai gardé que les films qui m’ont touchée, émue, transportée ou fait rire en me posant à chaque fois la question: « Est-ce que tu aimerais le revoir là, maintenant? ».

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