lundi 14 mai 2007

Cécilia.

“Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily
Oh, Cecilia, I'm down on my knees
I'm begging you please to come home.”

Paul Simon et Art Garfunkel en 1970, deux ans après Mai 68 cher à Nicolas, avaient tout prévu. Une petite ritournelle qui doit trotter dans la tête du futur président. Madame n’est pas allée voter le 6 mai pour le deuxième tour. Enquête d’un journaliste du JDD. Il a vérifié dans les registres d’émargement conservés à la préfecture de Nanterre que la future (ex ?) première dame de France n’avait pas effectué son devoir civique. Libre à elle en effet. Mais depuis quarante ans on s’était habitué à voir Yvonne, Anémone, Danielle et Bernadette passer dans l’isoloir et immortaliser leur vote devant les photographes.
Ça doit être une forme de rupture dans tous les sens du terme.
Nicolas ira-t-il jusqu’à se mettre à genoux avec guitare et trémolos dans la voix pour lui demander de revenir à la maison?





Il y a 10 ans
Mercredi, 14 mai 1997
Dunk, coast to coast et compagnie.

Des amis m’ont emmenée hier à un match de basket à Villeurbanne, dans la proche banlieue de Lyon. C’était, m’avaient-ils expliqué, un match très important, une finale de play-off.
Le basket est un sport magique. En tout cas j’avais vraiment l’impression d’être sur une autre planète. La salle vibrait, criait, sifflait sans discontinuer et il y régnait une moiteur semblable à celle que devront ressentir les premiers hommes débarquant sur Mars.
Ce sport est passionnant puisqu’il s’y passe quelque chose à chaque instant. Je peux frimer aujourd’hui parce que mes amis m’ont initiée à ce « Sketba » cher à nos kids. Excuser l’emploi d’anglicismes mais ce sport en raffole. Sachez chères consœurs que dunk ça veut dire smash qui lui même est l’action de jeter violemment le ballon de haut en bas dans le panier. Pour se faire il faut soit être très grand, soit disposer d’une détente phénoménale.
Pendant plus d’une heure vous êtes sur les nerfs même si les tactiques de jeu vous passent largement au dessus de la tête:
« Là tu vois c’est une zone suivie d’un match up. » dit mon voisin de gauche.
« Mais si le coach ne fait rien ils vont marquer quelques paniers ligne de fond.» rétorque mon voisin de droite.
Ne me demandez pas d’explications, il me faudrait des heures et faire de jolis dessins. Il n’est pas très grave d’être ignorante de ces notions tactiques pour apprécier le spectacle.
D’ailleurs à côté de cela, le match de football entre le Paris Saint-Germain et Barcelone qui est passé ce soir à la télé était, pour ce que j’en ai vu, beaucoup plus ennuyeux que le match de basket.
C’est un signe car mon mari n’a pas, pour une fois, crié sans retenue devant le poste en frappant le malheureux canapé qui, bien qu’habitué au spectacle du sport à la télé, ne comprend toujours pas les raisons de ces tortures répétitives.
Le plus beau dans cette expérience d’un autre genre qui est d’assister « pour de vrai » à une compétition sportive, ce fut de voir, après la fin du match, des garçons et des filles de toutes tailles et de toutes couleurs s’amuser avec un ballon sur le parquet là où quelques instants avant, leurs idoles réussissaient des dunks.
Un moutard de cinq ans à peine, haut comme trois pommes se met à dribbler avec le ballon. Il fonce vers le panier, fait une passe à une fille à côté de lui et lui dit: « Tu vois j’ai fait comme Pluvy*... »

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