mardi 1 mai 2007

Premières de mai.

C’était il y a seulement soixante-trois ans et quelques jours. Le 21 avril 1944, une ordonnance du Général de Gaulle autorisait les femmes à voter et à être élues. Une admission tardive par nos mœurs et les hommes au pouvoir. Comme le cas désespéré mais sympathique de la candidate qui passerait pour la troisième fois son Bac et à qui le jury, par indulgence, dépit ou condescendance, délivrerait le précieux sésame.
Nos copines néozélandaises pouvaient déjà se rendre aux urnes avant la fin du XIXème siècle. Anne Chemin, dans Le Monde daté du 2 mai, nous explique que nous sommes encore en retard aujourd’hui malgré ce droit et malgré la loi Jospin sur la parité votée en 2000.
Seulement 12.3% d’élues à l’Assemblée ce qui nous place au 88ème rang sur 262 pays. Au sein de l’Union Européenne seules l’Albanie et la Roumanie font encore moins bien que nous ! Moins de 11% de « taulières » dans les mairies ou les conseils généraux, on frise l’indécence.
Dernier chiffre significatif cité dans cet article, les 4.2 millions d’euros* d’amende payés par l’UMP pour non respect de la loi sur la parité. Mieux vaut payer que de faire des efforts d’ouverture, n’est pas Monsieur Sarkozy ?
Les malheureuses « jupettes » de Juppé en 1995 ne firent pas long feu. De douze femmes au gouvernement le maire de Bordeaux passa vite à quatre.
Peut-on s’attendre à mieux dans un hypothétique futur gouvernement Fillon ?
Alors le 6 mai soyons des millions de suffragettes universelles pour porter pour la première fois une femme au sommet de l’Etat.
Comme un hommage à Rosa, Millicent (« première » suffragette), Emmeline, Suzanne**, Irène**, Cécile**, Edith et Michelle, Gloria, Ellen, Mary, Tarja, Michaëlle, Vaira, nos huit femmes chefs d’Etat en attendant dimanche soir pour la neuvième.



*660 000 euros pour l’UDF / le PS atteindrait la proportion légale de 50% de candidates.
**Gouvernement Blum

PS : Coup de gueule en direction de Michelle Alliot-Marie qui se permet d’insulter de façon très machiste Ségolène Royal, lui reprochant « de changer d’idée comme de tailleur ».





Il y a 10 ans
Jeudi, 1er mai 1997.
Fête du travail.

R.A.S.

Aucun commentaire: