vendredi 18 mai 2007

La gauche la plus bête du monde (1)

C’est une amie, beaucoup plus futée que moi, une qui sort dans le beau monde qui me l’a fait remarquer hier. Après avoir eu la droite la plus bête du monde, nous avons aujourd’hui la gauche la plus bête du monde.
Quand je dis gauche, entendons-nous bien, je parle évidemment du parti socialiste et de ses dirigeants, de ses caciques, de ses mammouths, de ses dinosaures, de ses fossiles.
Non contente d’avoir du bout des lèvres apporté leur soutien à Ségolène Royal, messieurs Strauss-Kahn et Fabius, défaits en novembre lors des primaires, ont sorti les grenades et les armes de poing à 20H10 le 6 juin.
Bons vieux machos aigris de s’être fait dominer dans les cœurs et dans les têtes par une femme ces deux bonhommes ont, je crois, dans leur fort intérieur, cru tout au long de la campagne et aussi après l’annonce des résultats qu’ils auraient pu faire mieux. Quelle paire de sots que voilà ! Ils n’ont rien, vraiment rien compris.
Avec ténacité et parfois avec maladresse, Ségolène, a, en un an, fait plus pour les socialistes que ces ex ténors en cinq ans. Démocratie participative (vous verrez, même Sarkozy y viendra), cause des femmes, autorité (même si le coup de l’hymne et du drapeau était « too much »), défense des acquis sociaux sans dogmatisme sur les 35 heures ...
Pendant ce temps, entre 2002 et 2005, le petit Nicolas qui voulait devenir grand a mis tous les moyens de son côté. Les meilleures têtes pensantes de droite pour mettre au point la stratégie de conquête. Réunions multiples avec les cadres pour choisir les angles d’attaque, les thématiques porteuses, les symboles, les mots choc, les attitudes et les postures vendeuses.
Le mix-marketing (tout ce qui fait la réussite d’un produit dans le langage des businessmen) a été parfait.
Depuis hier, le service après-vente a zéro défaut.
Alors Dominique, Laurent, Jack, François et les autres, si vous ne voulez pas prendre la dérouillée du siècle pour les législatives, rangez les flingues et sortez les stylos. Ségolène a commencé à écrire un début d’histoire mais pas la fin.
Sinon ce n’est pas cinq ans fermes que l’on va prendre mais dix.

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