mercredi 30 mai 2007

Le président de tous les Français ... riches

Dans la course à l’échalote de mister président il ne faut pas trainer en route. C’est au pas de charge qu’il a investi ses fonctions (Président + Super Premier Ministre + Général de l’UMP). Tout le monde doit chausser les baskets y compris Fillon qui avec ses cannes de serin a vraiment l’air d’en baver.
Toutefois, la foulée présidentielle n’est pas aussi parfaite que cela.
Une analyse poussée faite par un coach professionnel (Renaud Longuèvre, entraineur du champion du monde du 110 mètres haie Ladji Doucouré). Le diagnostic paru dans L’Equipe Magazine du 26 mai est sévère. Dos penché en avant, foulée manquant d’amplitude et de fréquence, mauvaise pose du pied et utilisation anachronique des bras.
Et si l’esbroufe du jogging cachait aussi une esbroufe de savoir faire de plus grande ampleur ?
Les premières « mesures » ou annonces font craindre un marathon épuisant pour les Français les plus démunis.
On peut déjà imaginer les premiers lâchés du peloton.
Ceux à qui on va demander 10€ de franchise pour les consultations ou les médicaments afin de régler le déficit de la Sécu.
Ceux à qui la carte scolaire nouvelle formule va faire rétrograder leur bambins dans des établissements de 2ème ou 3ème catégories.
Ceux qui n’ont pas pu ou ne peuvent pas accéder à la propriété et qui donc ne bénéficieront pas des réductions d’impôts ou abattements sur le revenu imposable.
Pour les défavorisé, Fillon va-t-il nommer un ministre de la voiture balais.






Il y a 10 ans
Vendredi, 30 mai 1997
Pipo et Mario.

Nous sommes sur la place d’un petit village de France. Le soleil s’est couché depuis quelques minutes mais pas les enfants qui tourbillonnent et s’égosillent autour du chapiteau tricolore. Bientôt le cirque va ouvrir ses portes. Cela fait deux ans que cette grande caravane du rire et de l’évasion n’était pas passée dans ce village.
C’est l’heure. Il paraît que les fauves et les éléphants sont impressionnants.
Tout le monde est installé, même la télévision régionale est là avec une caméra. Monsieur Loyal est annoncé à grand coups de trompettes.
La lumière s’éteint puis se rallume, ça commence...
Mais que se passe-t-il? Ce n’est pas le vrai Monsieur Loyal sur la piste de sable, mais deux clowns. L’un est gros à la voix grave, un sourire forcé qui lui sort presque de la bouche. L’autre est plus mince et plus jeune il veut rire mais sa bouche est tordue.
« Ouh!! ouhh!!! » crie le public qui n’a pas son Monsieur Loyal.
Les deux clowns, dont l’un n’est même pas triste disent s’appeler Pipo et Mario. Ils vont expliquer aux grands et aux petits la disparition du présentateur vedette.
« Oh lalalala, les petits zenfants, le Monsieur Loyal a été mangé par les fauves il y quatre jours à l’heure de l’apéritif. »
Pas de rire sous le chapiteau.
« Oh lalalala, Monsieur Loyal a cru qu’il pouvait entrer dans la cage sans se faire manger parce qu’il avait dressé les lions et les lionnes pendant deux ans. Mais aucun des fauves ne l’a reconnu. »
Toujours pas de rire sous le chapiteau, certaines familles très déçues quittent le cirque.
« Oh lalalala ne partez pas les petits et les grands, nous sommes là pour vous faire rigoler et vous proposer un tout nouveau spectacle puisque Monsieur Loyal n’est plus là. Le Directeur du cirque a dit qu’il était d’accord, au moins jusqu’à dimanche prochain. »
Le cirque est maintenant vide à l’exception du caméraman de la télévision qui est bien obligé de rester sinon il va perdre son emploi.
Pipo et Mario sont bien embêtés. Leur spectacle ne fait rire qu’eux-mêmes. Ils essayent d’enlever leur maquillage et leur masque mais ils n’avaient ni maquillage ni masque.
Le lendemain matin sur la place du village ne traîne plus qu’un tract sur lequel est écrit:
« Si les fauves se sont calmés nous repasserons lundi »
Signé le Directeur.
Un enfant propre ramasse le prospectus et le jette dans la poubelle.

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