vendredi 4 mai 2007

Après match.

Ça sent le roussi pour Ségolène Royal. Les Français ont vu l’ex-ministre de l’intérieur vainqueur du débat de mercredi soir. Si l’on en croit les sondages d’intention de vote pour le deuxième tour, l’écart est énorme. 53 à 54% pour Sarko contre 46 à 47% pour Ségo. Loin des scores de fin 2006 où l’écart était infime.
Peut-on dire 48 heures avant le verdict que l’affaire est pliée. Je crains que oui. Je crains également que, malgré les efforts sincères et parfois désordonnés de Madame Royal, la France penche à droite et penche vers les chromosomes XY.
Ce n’est pas l’heure de la femme. Même si dans le prochain gouvernement du faux calme on aura le droit à quelques alibis en jupette.
Pourquoi en est-on là aujourd’hui ?
Peut-être que le punch de Ségo, acceptable par les personnes de son camp n’est pas passé du côté des indécis. Une femme en colère n’est pas encore dans les codes.
Peut-être que les efforts fournis pour constituer un pôle de rénovation de la vie publique et politique avec Bayrou a irrité les anti-libéraux prompts à retourner casaques et prendre le parti inverse ou du moins ne pas aller visiter les urnes. Que le facteur de Neuilly ne viennent pas pleurer ensuite sur nos frêles épaules.
Peut-être que le camp socialiste n’est pas apparu aussi soudé que l’armada UMP. Réminiscences de la primaire d’octobre-novembre 2006 ?
Peut-être qu’après avoir, par une participation massive, exprimé le rejet des extrêmes, les Français ont eu l’impression d’avoir fait leur boulot de citoyen. Sans aller plus loin et sans sentir le vent du boulet de l’intolérance leur siffler aux oreilles.
Quand on fait du sport on ne doit pas laisser tomber tant que le coup de sifflet final n’a pas retenti.
Et si dimanche à 20 heures venait la surprise de la belle de match ?






Il y a 10 ans
Dimanche, 4 mai 1997.
Reflets de bonheur dans les yeux d’un enfant.

Viva America. Que l’impérialisme américain a quelquefois du bon!. J’ai accompagné mon fils de quatre ans et demi à Disneyland Paris (ou plutôt Marne la Vallée). C’était moi le môme et c’était lui le roi. Ne me demandez pas ce que j’ai vu de la parade du Bossu de Notre-Dame, presque rien. Pendant le défilé j’ai regardé ses yeux qui n’en perdaient pas une miette. Son regard de joie me faisait frissonner de bonheur. Il avait les pupilles couleur feux d’artifices. Il criait: « Gargouilles, Phébus, Quasimodo, Esmeralda ... » comme s’il avait lu cent fois le roman de Victor Hugo.
Certains esprits chagrins ne se remettent pas de cette adaptation plutôt libre de l’oeuvre. Mais qu’importe. Si je n’avais pas, vers l’age de dix ans, dévoré les aventures des Trois Mousquetaires, du Bossu, ou du Comte de Monte Cristo en versions très raccourcies de la Bibliothèque Verte ou Rouge et Or, je n’aurais sans doute pas lu plus tard ces romans dans leurs versions intégrales. Les feuilletons télé de carton-pâte de notre enfance, les films avec Jean Marais, les épisodes de Zorro ont plus sûrement nourri mon imaginaire que quelques tristes lignes académiques du Lagarde et Michard.
Ah si Jules Verne, Alexandre Dumas ou Paul Féval s’apprenaient en 6ème
et si Georges Mélies avait fait des petits, les vieux grognards
grincheux et grognons de l’intelligentsia seraient peut-être fiers
de faire rêver aujourd’hui les petits américains sur des histoires « made in France » de A à Z.
En attendant mon petit Yann est transporté au pays imaginaire. Peter Pan lui tend la main et Yann se fout de savoir si son héros est né à Hollywood ou ailleurs.
That’s all folks.

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