samedi 19 mai 2007

Grace Kelly.

Festival de Cannes. Canne à pêche. Pêche à la ligne. Ligne de front. Front populaire. Air du temps. Temps perdu. Perdu de vue. Vue basse. Basse marée. Marée montante. Tentes sur des quais. Quai des brumes. Rhume de hanche. Anchoïade. Y’a d’la joie. Joyeux anniversaire. Serre la louche. Louchébem. Aime la vie. Vie de château. Château Pétrus. Russe blanc. Entourloupe, Houppelande, Lande-Rover, Ver de terre, Terre d’asile, Ile aux moines, One again, Haine de l’autre, Autrement, Mensonge, Songe d’une nuit d’été, Thé amer, mer d’huile, huile de coude, Coup du chapeau, Pot pourri, Rififi, Fille de rue, Rue de Lappe, A-part, Parachute doré, Do-ré-mi, Mika.
En ce moment mes enfants écoutent « Grace Kelly » à donf. C’est une chanson pop acidulée de Mika. C’est beau et ça donne envie d’écrire des bêtises en regardant passer les nuages dans ce ciel bleu.



Il y a 10 ans
Lundi, 19 mai 1997
Kersau et yo, yo et une bouteille de rhum.

Olivier de Kersauson, marin d’eaux troubles du PAF, qui, à force de se faire des ronds (dans l’eau?) en racontant des histoires à la mords-moi-le-noeud, avait fini par nous faire oublier qu’il était un marin, un vrai de vrai. Un dur au mal, un pirate, un tatoué par l’aventure jusqu’au plus profond de son être. 71 jours 14 heures et 8 minutes pour faire le tour du monde, quelle joyeuse façon de dire merde à Jules Verne.
Lui et ses six compagnons sont partis le 8 mars dans une indifférence quasi générale. J’avais bêtement cru à une mauvaise pièce de Bou(le)vard. Il est vrai qu’il nous avait déjà fait le coup du vrai-faux départ, si bien que j’en étais venu à le suspecter de faire de la publicité pour de la viande préemballée plutôt que d’avoir envie de se coltiner les 40èmes rugissants. Auguin, Dubois, Dinelli, Goss, Chabaud, tous les autres, sans oublier Rouff disparu, nous ont tous angoissés cet hiver pour mieux nous faire rêver à l’approche du printemps. Leur course autour du globe était une formidable « régate ». Ils ont couru entre eux et surtout contre eux-mêmes. Olivier de Kersauson a, lui, plutôt couru avec ses six potes, contre la montre. Une montre bien remontée par Peter Blake qui avait mis un peu moins de 75 jours en 1994.
Les mémoires aussi courtes que les histoires débiles d’un Castelli, avaient oublié que deux jours après le néo-zélandais, Olivier de Kersauson avait lui aussi franchi la barre mythique des 80 jours. 71 jours, c’est moins de temps qu’il n’en a fallu à ce nouveau dictateur zaïrois pour chasser l’autre du pays.
L’aventure s’est une fois encore écrite en lettres d’eau après l’exploit de Christophe Auguin. J’aimerais bien Monsieur de Kersauzon que vous nous racontiez encore de belles histoires comme celle-là, qui, après, donnent envie à une maman de raconter la mer et la terre à ses enfants plutôt que de les laisser s’abrutir à 21 heures le samedi soir devant une télé qui sent le renfermé et non pas l’air du large.

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