dimanche 6 janvier 2008

Veille de rentrée.

Ce n’est pas la joie dans la maison Placard.
Les enfants tirent une tête de dix pieds de long rien qu’en pensant à l’heure à laquelle il va falloir se réveiller demain matin. La tâche parentale qui consiste à leur faire reprendre goût au travail semble plus dure à accomplir que de faire revenir Ingrid Betancourt, organiser des élections libres en Russie ou bien encore de miser sur une victoire d’Amélie Mauresmo en finale de Roland Garros.
Monsieur Placard tousse comme une dame au Camélias depuis quinze jours et j’ai moi-même une crève carabinée qui m’a fait passer la moitié du week-end sous la couette.
Ah, si je tenais celui qui a inventé le slogan « Bonne année, bonne santé » ?


PS : milles bisous d’encouragement à Tonton Placard qui va s’accrocher et, je suis sûre, s’en sortir.





Il y a 10 ans
Mardi, 6 janvier 1998.
Le muezzin ferme sa gueule.

Du haut de son minaret le muezzin appelant à la prière cinq fois par jour dispose d’un formidable outil de communication pour clamer que le Coran n’a jamais dit qu’il fallait découper des bébés en morceaux, violer des femmes et décapiter les paysans.
Les pouvoirs religieux islamiques, algériens d’abord, mais aussi iraniens, pakistanais, soudanais, indonésiens et français n’ont pas, à ma connaissance, condamné vigoureusement ces massacres et « excommunié », en quelque sorte ces fous d’un Dieu qui n’est pas celui des écritures sacrées. Je ne suis pas encore dure d’oreille, je suis à l’écoute mais n’entends rien venir de ces phares religieux plantés au milieu des villes de Ouarzazate à Djakarta.
Comme le métier de muezzin est en voie de disparition, car tous les messages sont maintenant préenregistrés et diffusés par haut-parleur, je me demande qui, demain va prêcher en « direct-live » dans ce désert jonché de cadavres.
Attention, pendant, la deuxième guerre mondiale, l’Eglise Catholique s’était tue. Même si les nazis ne tuaient pas les juifs au nom de la Bible, ce n’était déjà pas une raison.

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