mardi 15 janvier 2008

Sujet du BAC : le spirituel et le matériel peuvent-ils cohabiter ?

Plus l’âge de passer le Baccalauréat. Thèse, antithèse, synthèse et les exemples qui vont avec sont une discipline au dessus de mes forces passées 21 heures.
Réponse rapide donc. Sarkozy = synthèse.
Tel un véritable caméléon, le président nous fait découvrir une de ses facettes, celle de dire et de penser la même chose que son auditoire.
En visite au Vatican avec son ami Bigard, le Laurel de la république s’est enhardi à annoncer au Pape Benoit XVI que « Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes » et de surenchérir en attribuant au manque de foi les malheurs de la France : « La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux ».
Et pour caresser la tiare dans le sens du dogme il crut bon d’ajouter « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Difficile de croire l’animal quand il affirme que malgré tout ces propos, la laïcité restera « incontournable » dans notre pays.
Vous aurez remarqué que dans cette allocution, pas de mention des musulmans. Selon une enquête de La Croix en août 2006 sur 30 000 personnes résidant en France il semblerait que le nombre de pratiquant régulier (une fois par semaine) soit plus nombreux côté musulman (5.7%) que côté catholique (4.8%). Et les protestants, les juifs, les bouddhistes et les autres. Ça ne doit pas voter un hindouiste, sinon Sarko se serait déjà laissé pousser les ongles et serait parti sur les genoux au monastère de Puri.
Si ma mémoire est bonne le candidat Sarkozy ou même le ministre Sarko (de l’intérieur et des cultes) avait évoqué une modification de la loi de 1905.
Alors méfiance, cette forme de cléricalisme à pas forcé ne présage rien de bon. Quand on sait que le tiaré de Saint-Pierre de Rome ne s’est pas rendu ces jours-ci à la Sapienza la plus illustre des universités italiennes. Boycott des plus éminents professeurs et scientifiques. Une seule et bonne raison, le fait que le cardinal Ratzinger, avant qu’il ne s’appelle Benoit XVI avait estimé lors d’un discours très controversé à Ratisbone que le procès contre Galilée était « raisonnable et juste ».
Pour en revenir au sujet de départ, Spiritualité et matérialisme peuvent-ils faire bon ménage ? Avec Sarko en Ray-ban en Jordanie offrant des bagouzes à 20 000 euros à sa mannequine de fiancée, voyageant en avion privé, passant des vacances sur des yachts à des dizaines de milliers d’euros la semaine, je dirais oui.Un peu court peut-être comme démonstration. Mais à 22H00, j’ai matériellement besoin de mettre la viande dans le torchon comme on dit vulgairement dans ma campagne. Histoire de faire le rêve d’une France laïque et fier de l’être.




Il y a 10 ans
Jeudi, 15 janvier 1998.
Viens poupoule.

Monsieur Jean de La Fontaine, vous qui veillez sur les poulaillers et les zoos du monde entier, vous avez dû vous fendre la poire en entendant cette histoire qui nous vient de Saint Hilaire du Harcouët.
La vache devenue folle après avoir mangé ce qu’une poule devait avoir laissé dans sa gamelle.
Je me souviens que chez ma grand-mère et dans les fermes avoisinantes, les poules et les vaches ne partouzaient pas ensemble dans les bals du samedi soir. Pas question qu’un bœuf en costume de ville accoste une poule aussi bien roulée soit-elle. Pas non plus question qu’un coq bien monté tente l’œillade assassine à la vache aux pis pigeonnants. Chacun restait dans son coin, mangeait à sa table ce qu’il avait toujours mangé et les moutons étaient, selon l’adage, très bien gardés. En parlant de moutons d’ailleurs, la surprise de cette histoire c’est que l’on apprend que les poules ne picotent plus de pain dur. Les gallinacés du 21ème siècle se font maintenant des orgies de bouillies à base de maïs, soja et protéines contenant 6% de déchets de viandes de porc, de mouton et de bœuf.
Beurk, beurk, beurk. Je ne sais pas si Sanders, plus gros fabricant de farines animales et alimentaires sponsorise des bassines en plastique pour vomir, mais il le devrait.
Notre amie la vache est donc devenue folle comme trente et une de ses copines françaises depuis le début de l’épidémie. Mais on ne nous parle pas des poules qui se farcissent à longueur de journée ces repas que leurs ancêtres, hôtes de ma grand-mère, auraient tout de suite renvoyés au maître d’hôtel.
Mine de rien, quelqu’un ne mangera pas la vache, mais quelqu’un va peut-être, un de ces quatre dimanches, se faire une omelette avec les œufs pondus par ces poules carnivores.
La morale de cette histoire, Monsieur de La Fontaine, sera brève et empruntée à Jean-Pierre Coffe: « On mange de la merde! ».

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