mardi 8 janvier 2008

Naufrage.

Erquy, port d’attache de Madame Placard, ne verra pas revenir le chalutier La P’tite Julie à quai. Au large du Finistère nord, le bateau a coulé. Un marin a pu être sauvé, deux sont morts et quatre ont disparu.
Le bateau aurait coulé par l’avant ce qui est étrange pour un chalutier. Il y aura enquête.
Le métier de marin est l’un des plus dangereux. Un ami me demandait ce matin pourquoi ils ne portaient pas de balises émettrices, comme celles qui équipent les skieurs afin de les repérer dans les avalanches ? Je ne savais pas lui répondre. Ce que je sais c’est que la mort touche une famille des Hôpitaux. Florian Guéguen, 19 ans, élève de l’école maritime du Guilvinec, était en stage à bord de La P’tite Julie. Son corps n’a pas été retrouvé.
Les larmes coulent et la chapelle des marins sur le haut du village a du vague à l’âme.





Il y a 10 ans
Jeudi 8 janvier 1998.
Le tonton flingué.

Qui suis-je? Une tontonlâtre ou une tontonphobe?
Deux ans après la mort du pensionnaire éternel de Jarnac, j’ai du mal à choisir mon camp. Des hommes et des femmes beaucoup plus intelligents que moi ont écrit des tonnes de livres et en écriront encore sur le personnage.
Alors entre tontonlâtrie et tontophobie, je vais dire: « les deux mon capitaine ».
Faire en deux coups de cuillère à pot, le bilan de François Mitterrand, n’est pas une mince « affaire ».
Le 10 mai et le 18 septembre, j’avais eu l’occasion de dire combien l’homme m’avait fait rêver avant qu’il devienne un personnage. Héros tragique de sa propre histoire.
Alors taillons dans le vif, car comme dit le proverbe: « qui aime bien, châtie bien ». D’abord quelques questions assez fondamentales: Mitterrand était-il socialiste? Aimait-il vraiment les chiens? Préférait-il Dalida à Navarro? Ensuite quelques étranges tatouages de ses deux septennats: Mitterrand père à l’écoute de sa fille cachée et Mitterrand pervers pépère écoutant en cachette quelques stars au téléphone. Mitterrand ami de Bérégovoy et Mitterrand ami de Bousquet. Mitterrand apôtre des plus démunis et Mitterrand faisant régner l’argent dans les années 80.
Ces quelques putains de contradictions me déboussolent encore et je me demande si sa femme, seule, maintenant, ne serait pas restée sur cette terre pour mener un combat abandonné par son mari au matin du 11 mai 1981?

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