mercredi 2 janvier 2008

Jam session.

Session de jam, en verlant « maj », soit mise à jour. Tous les ordinateurs le font bien alors pourquoi pas moi?
Retour de fête, la pile de linge haute comme moi. Un lave linge qui frise la gastro rien qu’en pensant aux fringues et draps qu’il va falloir avaler. Les photos du réveillon à copier sur le PC. Les notes de Madame Placard à mettre en ordre. La sinusite qui ne veut pas se faire la malle. Les sacs des enfants qui encombrent le couloir.
Je lance l’anti-virus en me faisant chauffer un grand bol de thé vert.
La nuit est tombée depuis belle lurette et je tombe de fatigue. Demain boulot et dodo très tôt.
Aurions-nous l’âge de nos artères ? Je crains que oui.



Il y a 10 ans.
Vendredi, 2 janvier 1998.
Le sang de la terre.

Les bouchers ont encore frappé. Ramadan, trêve, mon cul!
D’après Libération, les tueurs seraient, entre autres, téléguidés par des spéculateurs immobiliers qui souhaitent profiter de la privatisation d’une partie de la plaine fertile de la Mitidja pour se faire beaucoup d’argent. Les massacres de familles entières « simplifieraient » ainsi les problèmes de droit de succession. La terre est une propriété inaliénable en Algérie, mais si tous les paysans ont abreuvé celle-ci de leur sang, qui va pouvoir venir réclamer son droit à un lopin cultivable?
Tuer tout le monde pour ne pas être tuer en représailles par un survivant vengeur était déjà une hypothèse plausible. Maintenant la cupidité liée à la spéculation immobilière en est une autre.
En Algérie, la gangrène bouffe les deux jambes de ce qui n’est même pas une démocratie.
La terre est, comme l’horizon, noire de sang.

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