samedi 26 janvier 2008

Le cow-boy chez les indiens.

Nous ne sommes pas dans une superproduction hollywoodienne. John Wayne ou Burt Lancaster ne vont pas surgir au coin de la rue dans l’aube poussiéreuse. La ville n’est pas en danger. Les indiens ont enterrés la hache de guerre. John Ford est au chômage et Charles Bronson a avalé son harmonica.
Le western est devenu un « eastern » avec dans le rôle de Will Cane (le sheriff du Train sifflera trois fois) Nicolas Sarkozy, et dans le rôle de l’indien méchant, Lakshmi Mittal, le patron de Mittal Steel Company.
L’indien (fourbe selon l’imagerie des premiers westerns) est en passe de fermer l’usine de Gandrange en Moselle d'ici au premier trimestre 2009. Petit rappel issu du site lemonde.fr : l'usine de Gandrange avait été rachetée en 1999 par l'indien Mittal Steel au Français Usinor pour le franc symbolique. Les deux entreprises ont fusionné en 2006 après l'OPA lancée par Mittal sur Arcelor, un groupe créé en 2002 entre Usinor et deux autres sidérurgistes européens. Cette fermeture programmée devrait entraîner la suppression de 600 emplois sur un millier.
Alors le cow-boy a sorti son pistolet en plastique. Devant une assemblée d’entrepreneurs indiens au premier rang desquels était assis Lakshmi Mittal, Sarkozy s’est fendu d’une de ses fameuses tautologies: « Discuter n'est pas interdit, c'est même recommandé dans une démocratie car si on ne peut pas discuter, ce n'est pas une démocratie".
Quand on a dit ça on est un vrai dur à cuire, un mec craint à l’est du Gange. Et pour marquer son territoire, si besoin était, notre président a souhaité la bienvenue aux futurs investisseurs indiens dans notre pays.
Ce soir en Moselle, je ne sais pas si on aime toujours les westerns.




Il y a 10 ans
Lundi, 26 janvier 1998.
Le Pape et son Fidel.

Pas de chance pour les conseils en communication du Pape qui pensaient sérieusement que la venue du tremblotant Saint-Père dans l’un des derniers antres du communisme allait faire un tabac dans tous les JT de la planète.
C’était sans compter les chômeurs qui, en France ont scotché les médias devant les ASSEDIC, les restaurants chics et même le siège (saint?) du parti socialiste. Puis à quelques brasses de Cuba, c’est Bill Clinton et son affaire du « Water-braguette » dixit Libération, qui secoue (pour la dernière goutte?) le monde si versatile des télés yankees. La fin du voyage hier pour JPD et son chien Fidel n’a pas eu l’écho voulu dans notre bon pays. Il est loin le temps du rassemblement des jeunes sur le champ de courses de Longchamp. Car un accompagnateur qui avait perdu la boussole a entraîné dans la mort neuf ados, un prof et un autre membre de l’UCPA, lors d’une sortie en montagne. Un drame qui a mobilisé toutes les rédactions de France et de Navarre.
Le pape est donc retourné chez lui, non sans avoir tapé sur les doigts de Fidel et de Bill.
Pour faire l’ouverture des JT du monde entier, il reste à Jean-Paul la confession du Président Américain.

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