dimanche 27 janvier 2008

Perdu.

Ce matin, la télé était allumée à 9H30. Pour une autre forme de messe. Celle des champions de tennis. Spectacle païen offert aux yeux de la planète jaune.
Jo et Novak, le Français et le Serbe. Deux joueurs souriants et fair-play. Deux sportifs qui atteignaient pour la première fois une finale de Grand Chelem.
Le match fut crispant. Les deux tennismen avaient du mal à se libérer. Le score resta serré tout au long de la partie. A 5-5 dans le quatrième set, Jo eu une balle pour prendre le service de Novak. Un coup qui semblait facile, près du filet. Le Sarthois choisit de jouer long de ligne. Trop fair-play peut-être ? En d’autres temps un Yvan Lendl aurait allumé l’homme. Novak eu le bon reflexe. Jo avait laissé passer sa chance.
Dans le tie-break, le Serbe s’envola vers la victoire.
Etoile filante ou future star du tennis ? Jo-Wilfried Tsonga devra se remettre de cette défaite.
Merci à lui d’avoir apporter à ce sport un peu de lumière bleue. L’an passé, Marion Bartoli avait atteint la finale de Wimbledon. Elle est aujourd’hui 10ème joueuse mondiale mais depuis son exploit londonien, elle n’a pas gagné de titre.
En juin prochain, cela fera 25 ans qu’un Français n’a pas conquis de titre dans un tournoi du Grand Chelem. Ce fut Yannick Noah à Roland Garros.
Mon dieu que les années filent.



Il y a 10 ans
Mardi, 27 janvier 1998.
Nom d’une pipe.

Premier constat: les médias français, prompts à se moquer du puritanisme américain, ne sont même pas capables d’appeler les choses par leurs noms. On nous parle de braguette, de choses, de coucherie de rapport, de harcèlement ... Alors que tout simplement, Bill Clinton, a peut-être baisé avec Monica et s’est peut-être fait sucer par Paula.
Deuxième constat: tout ce qui est écrit dans le premier constat est nul et non avenu, puisque je me fous de la vie privée de Clinton comme de celle de la Princesse de Mes-Deux, d’ailleurs.
Troisième constat: c’est, paraît-il le mensonge, que critiquent les journalistes américains plus que turlutte. En effet d’après eux, Clinton mentirait en affirmant n’avoir jamais couché avec ces deux coiffeuses et mentirait encore en affirmant qu’il n’a jamais demandé à Monica Lewinsky de faire un faux témoignage. Leur grande angoisse étant maintenant la suivante: comment croire le Président de la plus grande puissance mondiale sur sa politique quand celui-ci ment sur sa vie privée?
Quatrième constat: encore faudrait-il prouver par A+B qu’il y ait effectivement mensonge, avant de se lancer dans une quelconque théorie. Car demain, qui m’empêchera de poser la question à tous les journalistes qui n’avouent pas à leurs femmes qu’il se font tailler de jolies flûtes sous leurs bureaux et ailleurs par des stagiaires dociles et maquillées comme des camions: « Si vous mentez à vos épouses, cela veut-il dire que vous mentez également à vos lecteurs? ».
Cinquième constat: les plus grands journalistes américains présents à Cuba en fin de semaine dernière sont rentrés plus vite à Washington que le loup de Tex Avery tentant d’échapper par tous les moyens à Droopy. Tout ça pour meubler des heures d’antenne et des kilomètres de colonnes, marketing et publicité obligent. Leur éthique commence par la marque de slip de leur président et finit par la marque de tampon de sa stagiaire. Voudraient-ils se prouver qu’ils peuvent peut-être destituer un Président comme leurs collègues de l’époque du Watergate, soit dit en passant, autrement plus professionnels, que ça ne m’étonnerait pas.
Sixième constat: je rappelle que le mensonge ne fait pas partie des sept péchés capitaux.
Septième constat: pendant ce temps-là, l’Algérie baigne dans le sang des femmes et des enfants; le Proche-Orient peut exploser à chaque minute; tout merde dans le sud-est asiatique; on se demande où va la Russie; les nouvelles dictatures africaines se portent bien et nos députés jouent à la guéguerre des amendements au lieu de se retrousser ensemble les manches pour mettre les mains dans le même cambouis.

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