lundi 28 janvier 2008

Le Bankou.

En Armorique, les légendes naissent et vivent dans les cœurs et les esprits depuis des générations. Elles sont aussi nombreuses que les ajoncs sur la lande.
L’une des plus terribles est celle de l’Ankou. L’Ankou est le serviteur de la Mort. Il collecte les âmes des défunts récents dans sa charrette. Et si vous entendez le bruit du chariot alors vous, ou quelqu’un de votre entourage n’allez pas tarder à passer de vie à trépas. Celui qui aperçoit l'Ankou meurt dans l'année.
La terrible histoire qui fera peur demain aux petits bigoudens est celle du Bankou, l’horrible trader de la Société Générale (même pas le Crédit Mutuel de Bretagne ou le Crédit Agricole).
Un méchant garçon possédé par le démon de l’argent qui avec la faux des transactions et la charrette de la spéculation voulait la mort des petits épargnants.
C’est une histoire qui va faire frissonner tous les étudiants en économie. En particulier ceux qui auront la mauvaise idée de se promener près du phare de Penmarch à la tombée du jour.
C’est une histoire qu’a commencé à nous raconter ce matin sur Europe 1, Daniel Bouton, le P-D-G de la Société Générale.
Un sacré conteur ce Daniel.
La suite demain.



Il y a 10 ans
Mercredi, 28 janvier 1998.
Nom d’un stade!

Ce soir est capital pour ce carré de pelouse complètement gelé de 120 mètres sur 80 entouré accessoirement de tribunes pouvant contenir jusqu’à 80000 spectateurs.
A 20H50 sera donné le coup d’envoi du match de football France-Espagne à 133 jours du début de la Coupe du Monde.
Tout doit bien aller, puisqu’il n’y aura pas de grève dans les transports en commun.
Seule ombre au tableau, la platitude du nom donné à cette arène.
Je me souviens qu’à l’époque où il fallait baptiser ce nouveau temple du sport, il avait eu création d’une commission (belle manie française) sous la houlette de Bernard Pivot. On pouvait s’attendre à ce que les nombreuses têtes pensantes qui étaient penchées avec passion au dessus du berceau de ce gros bébé allaient trouver une belle idée pour franchir la barrière de l’an 2000.
Que nenni! Quand Guy Drut, ancien champion olympique et Ministre de la Jeunesse et des sports de l’époque, « sortit » le nom du chapeau tout le monde resta sans voix: « Stade de France ».
Pas très excitant, n’est-ce pas?
Alors je vous en propose quelques uns:
Stade de la fraternité.
Parc des espoirs.
Stade Mendes-France.
Parc des enfants.
Stade de l’amour.
Parc des victoires.
Stade du beau jeu.
Parc du bon esprit.
ou, moins sérieusement:
Parc de la rigolade.
Stade Coluche.
Parc des coquelicots.
et pourquoi pas changer chaque année et passer de Prévert à Barbara, à Brassens, à Monsieur Tout-le-monde ou au sportif inconnu.
Bon match quand même, messieurs les footballeurs, dans ce grand stade que personne n’appelle par son nom.

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